Un pirate au caméscope condamné
Première aux Etats-Unis : un pirate a été inculpé mardi pour avoir capturé en salles deux films récents afin de les diffuser sur internet. Huit autres personnes ont été accusés d'avoir volé puis diffusé une copie du dernier Star Wars avant sa sortie.
Un spectateur de cinéma qui enregistrait clandestinement des films au moyen de son caméscope est devenu la première personne à être reconnue coupable d'infraction à une nouvelle loi sanctionnant cette pratique, a annoncé mardi l'association du cinéma américain (MPAA).
La MPAA, qui défend les intérêts des grands studios de Hollywood, s'est réjouie de l'établissement de la culpabilité de Curtis Salisbury, qui avait plaidé coupable à San Francisco d'infraction à la loi sur le divertissement familial et le droit d'auteur (FECA), promulguée en 2005 pour lutter contre le piratage.
Il avait reconnu avoir utilisé son caméscope dans une salle de cinéma pour enregistrer les films Ma sorcière bien-aimée et L'homme parfait, avant de les mettre en ligne sur internet.
La loi FECA punit l'utilisation d'appareils d'enregistrement dans les salles de cinéma et interdit la diffusion de films piratés via les réseaux informatiques. Selon la MPAA, le piratage a coté quelque 3,5 milliards de dollars au secteur du cinéma en 2004, et ce chiffre devrait atteindre 5,4 milliards en 2005, selon une étude des consultants Smith Barney.