Hôpital Nord de Marseille : le Mistral innocenté

     Hôpital Nord de Marseille : le Mistral innocenté

Les infrasons générés par le vent ne sont pas à l'origine des malaises d'une partie du personnel soignant de l'hôpital. Les recherches se poursuivent, et le bloc opératoire central reste fermé jusqu'à nouvel ordre.

Les malaises qui ont frappé une partie du personnel de l'hôpital Nord de Marseille restent toujours aussi mystérieux. Le bloc central de l'hôpital a été totalement fermé jeudi dernier jusqu'à nouvel ordre en raison de symptômes tels irritations des muqueuses, vomissements, nausées, fatigue, maux de tête, signalés par de nombreux agents depuis la mi-août.

Tour à tour, la piste d'un agent infectieux, puis celle de la présence de toluène ont été évoquées, puis laissées de côté. A son tour, la piste des infrasons comme possible cause des malaises au bloc opératoire central a été abandonnée, a-t-on appris mardi auprès de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM).

"On est très loin du seuil des infrasons" : Parmi les possiblités explorées par les services sanitaires figuraient en effet des infrasons créés par le mistral, qui auraient pu selon eux créer des symptômes similaires à ceux constatés par le personnel du bloc opératoire. Mais les relevés effectués lundi dans les locaux touchés, par un expert de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), "n'ont pas donné de résultats probants" concernant les infrasons. Même si le vent était faible lundi à Marseille, "les mesures effectuées par l'ingénieur de l'INRS montrent qu'on est très loin du seuil des infrasons, encore plus du seuil qui pourrait provoquer de tels symptômes", a expliqué l'AP-HM.

Les investigations se poursuivent vers d'autres pistes, a indiqué le service de communication de l'AP-HM. Les résultats d'analyses ciblées portant sur une cinquantaine de substances pouvant être présentes dans le bloc opératoire devaient être connus d'ici à mercredi