Le rugby pour faire oublier la pluie

  Le rugby pour faire oublier la pluie

L'effet Coupe du monde devrait doper les chiffres d'affaires du secteur de 5 à 10% en septembre et en octobre, discothèques et bars non compris. "Les fans d'ovalie sont des consommateurs généreux, à fort pouvoir d'achat", estime l'Union française des métiers des industries de l'hôtellerie.

La Coupe du monde de rugby va-t-elle redonner le sourire au secteur touristique ? Pour l'Union française des métiers des industries de l'hôtellerie (UMIH), la réponse est oui.  Après une "saison morose" selon l'UMIH, les professionnels tablent sur l'ovale pour "faire oublier la pluie estivale" et augmenter les recettes des cafés, hôtels et restaurants. Selon les estimations de l'UMIH, le secteur devrait connaître une hausse du chiffre d'affaires de 5 et 10% pour les mois de septembre et octobre, tant pour les réservations des hôtels que les repas aux restaurants.
 
Cette estimation, établie après une enquête téléphonique menée par l'UMIH  auprès de 5000 professionnels, n'inclut pas les recettes attendues pour les soirées dans les discothèques et bars à ambiance musicale. "Les fans d'ovalie sont des consommateurs généreux, à fort pouvoir d'achat  et avec une culture festive active et décomplexée", commente l'UMIH.

350.000 visiteurs attendus :  Principale organisation patronale du secteur, l'UMIH est présidée par André  Daguin, chef étoilé et ancien rugbyman qui avait joué au début des années  soixante dans sa ville natale d'Auch (Gers). Ces retombées économiques profiteront à l'ensemble des régions françaises,  estime l'UMIH. Plus de 275.000 spectateurs étrangers, soit 350.000 visiteurs en comptant  les accompagnants, sont attendus en France pour la Coupe du Monde de rugby (7  septembre à 20 octobre).

Le bilan touristique n'est cependant pas aussi "morose" qu'annoncé. Malgré une météo estivale maussade dans certaines régions, la fréquentation touristique a augmenté de 3,7% en juillet, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat au Tourisme, Luc Chatel. Les chiffres de l'Insee, même s'ils ne sont pas encore officiels "ne sont pas mauvais et même encourageants  contrairement à certaines informations pessimistes déjà parues au cours des derniers jours", a-t-il expliqué. Les chiffres pour l'ensemble de l'été ne seront connus qu'au mois d'octobre