Le Pen veut réorganiser la fonction publique
La division en 3 corps (civil, militaire et de police) permettrait de déplacer les fonctionnaires plus facilement, a estimé dimanche à Metz le leader du FN. Il a également proposé d'instaurer une incompatibilité entre un emploi public et une fonction politique.
Jean-Marie Le Pen amorce son programme. Constatant qu'il existe 900 corps différents d'agents publics "aux statuts variés et souvent inadaptés à leur mission", le leader du FN a estimé dimanche à Metz qu'une réorganisation en trois corps (civil, militaire et de police) permettrait de déplacer les fonctionnaires "selon les besoins géographiques ou en fonction des priorités que définira le gouvernement".
L'homme politique frontiste a également proposé d'instaurer une incompatibilité entre un emploi public et une fonction politique. "Nous durcirons parallèlement les conditions du 'pantouflage' (passage du public au privé, ndlr) qui permettent aux hauts-fonctionnaires, après une formation payée par l'Etat, de vendre leur réseau de relations aux grandes entreprises", a-t-il ajouté, devant quelque 700 militants et sympathisants réunis autour d'un "déjeuner patriotique".
"Infamie" : Jean-Marie Le Pen s'est dit "raisonnablement optimiste" pour l'obtention des 500 parrainages d'élus requis pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle. Fidèle à ses chevaux de bataille, il a déclaré que la publicité des parrainages constituait une "infamie" parce que "les maires ont peur, leur caution apparaissant comme un choix politique les exposant à des pressions".
Le leader du FN, qui avait réussi en Moselle l'un de ses meilleurs résultats au premier tour de la présidentielle de 2002 (23,62%, devant Jacques Chirac) a ajouté que les plus récents sondages le créditaient du double des intentions de vote enregistrées à la même époque en 2001. Une trentaine de militants d'extrême gauche ont tenté de perturber la réunion lepéniste, d'où ils ont été maintenus à bonne distance par un important dispositif policier.